vendredi 16 mars 2018

Le coin de Jean Claude : les explorations modernes de la Route de la Soie



Les explorations modernes de la Route de la Soie :

Rappelons que le périple de Marco Polo ne s'identifie pas à la « Route de la Soie » ; il n'en a suivi qu'une partie, mais l'a largement dépassée. Cependant on ne peut passer son « Devisement du monde » tant elle a eu de répercussion sur l'appétit des futurs explorateurs.  Son itinéraire fut original : il a pratiquement suivi toute la Route maritime de la Chine à l'Inde jusqu'au détroit d'Ormuz.
D'autres voyageurs et aventuriers ont suivi eux aussi la Route de la Soie, quelquefois contre leur gré, le commerce des esclaves et des chevaux rejoignait parfois celui de la soie.
Des voyageurs célèbres comme Ibn Battuta au 14e siècle ont passé leur vie à voyager et à relater leurs voyages . Ce sont ces voyageurs écrivains qui ont rapporté la légende de certaines cités. Enfin il faut accorder une place à part à ceux qui sont allés chercher des livres pour pouvoir les traduire. …...........Diversité des époques, des courants et des motivations...
Beaucoup de villes ont disparu soit par faits de guerre, soit à la suite de tremblements de terre ou de variations climatologiques. Le trafic commercial s'est déplacé pour des raisons économiques, politiques ou techniques (un bateau peut emporter plus de volume qu'une caravane de chameaux).

Au 19e siècle,l'expansion des nouveaux empires Ottomans et Russes sur le plan continental, britanniques et autres pays d'Europe sur le plan maritime, ont  effacé  la Route de la Soie. Tachkent a supplanté Samarkande. Entre deux conflits, les recherches archéologiques se sont succédé ainsi que des explorations scientifiques et des épopées comme la croisière Citroën visant à relier deux extrémités du continent.
Ces recherches archéologiques qui ont permis de découvrir des civilisations oubliées, des tombeaux improbables, la réalité d'une histoire évoquée par des écrits parfois fondés sur des témoignages et souvent difficiles à traduire ont rapporté des connaissances étonnantes. Au 19e-20e siècle, parmi les noms les plus cités, on retrouvera :
Sven Hedin (1865-1952) suédois qui fut le premier à explorer les ruines du Taclamacan.                                                                                       Aurel Stein (1862-1942)britannique , qui emporta 7000 manuscrits des grottes de Mogao .         Albert Von Le Coq (1860-1930) qui fit une razzia au profit du Musée ethnologique de Berlin. 
Paul Peillot (1878-1945) français, qui achète des manuscrits d'une  grotte de Mogao (près de Dunhuang) et étudie des écritures dans des langues inconnues jusqu'alors.                                               Voir en annexe les détails de leurs explorations et découvertes.

Les épisodes des deux guerres mondiales, puis de la Guerre froide n'ont pas permis de poursuivre librement des recherches,  qui reprennent cependant et notamment en Ouzbekistan et en Chine .
 Entre tourisme, études d'histoire et civilisations, beaucoup de personnes se sont déplacées le long de cette route, en avion, en camion,  en chameaux et chevaux, en  half-track, et à pied... en évitant le désert, en le négociant, ou en s'y enfonçant au péril de leur vie.
Je recommande à ce propos le récit passionnant d'un  voyage à pied tout au long de la Route de la Soie par Bernard Ollivier qui relate cette aventure moderne dans son livre « Longue marche » chez Phebus libretto . Des connaissances, du talent, de la folie, de la lucidité...

Depuis, les découvertes continuent , de la Baltique au Si-Chuan en passant par les oasis oubliés.

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